Les Directions des Systèmes d’Information (DSI) sont l’un des services les plus demandeurs en termes d’automatisation. Dans une récente enquête menée par Deloitte, pas moins de 87% des départements IT interrogés prévoient ainsi de mettre en œuvre des solutions de RPA (Robotic Process Automation), devançant même les départements financiers.
Cette technologie d’intelligence artificielle, basée sur des robots qui reproduisent les interactions des utilisateurs à l’écran, permet d’atteindre un nouveau palier en matière d’automatisation. Elle cible en effet des tâches répétitives, qui sans cela doivent être effectuées à la main. Et ces processus manuels sont nombreux dans les départements informatiques, surtout dans les entreprises de taille intermédiaire : celles-ci ne disposent pas des mêmes outils que les très grands groupes, et doivent bien souvent assurer l’ensemble des missions de gestion du système d’information avec des ressources limitées, tant sur le plan financier qu’humain.
Plus de temps pour les projets innovants
Avec la RPA, les DSI, notamment dans les PME, peuvent espérer gagner un temps important. Une bouffée d’air bienvenue, dans un contexte où les équipes informatiques sont soumises à une charge de travail conséquente, qu’il s’agisse de maintenir les systèmes existants ou d’accompagner la transformation numérique de leur entreprise. En automatisant leurs processus récurrents, les équipes IT peuvent consacrer davantage de temps aux projets, à l’innovation et au digital, sources de valeur pour l’entreprise.
Les robots logiciels peuvent être des assistants de choix pour la plupart des métiers axés sur le système d’information.
La RPA, un accélérateur pour les projets
Du côté des projets et du développement, la RPA peut ainsi être utilisée pour accélérer certaines étapes, comme les tests ou le déploiement. Les robots peuvent en effet orchestrer des successions de tâches entre différents environnements, passant d’un outil à l’autre comme le ferait un utilisateur. Avec la popularité des approches prônant la rapidité et les cycles courts, comme DevOps ou les méthodes agiles, ces collaborateurs virtuels ont toute leur place au sein des équipes. Une étude menée par Cap Gemini et Sogeti témoigne d’ailleurs d’un intérêt croissant des responsables de l’assurance qualité pour cette technologie : en 2018, ils sont en effet 54% à envisager sa mise en œuvre, contre 21% en 2017.
Des opérations plus efficaces grâce aux robots
Au niveau des opérations, les tâches récurrentes ne manquent pas non plus. Qu’il s’agisse de provisionner un serveur, de créer des instances virtuelles ou d’appliquer une mise à jour, dès lors que le processus comporte une succession d’étapes bien définies, il peut être automatisé. La DSI gagne ainsi en efficacité et la gestion du parc et des infrastructures est facilitée.
La RPA aide également les DSI à garder la maîtrise de leurs coûts, notamment au niveau de l’exploitation. Les robots prennent en effet en charge des tâches à faible valeur ajoutée, plus rapidement et pour un coût moindre qu’un salarié. Pour ces derniers, le temps ainsi libéré peut-être mis à profit pour effectuer des missions plus valorisantes, source de motivation importante. L’entreprise fait ainsi coup double : elle peut accomplir davantage de tâches pour un même budget, et elle permet dans le même temps à ses collaborateurs d’évoluer vers des rôles plus attractifs. Dans un contexte où les profils techniques sont très recherchés, tout ce qui peut contribuer à les fidéliser s’avère judicieux.
Assistance et dépannage plus rapides
Le support informatique fait lui aussi partie des fonctions auxquelles la RPA offre de nombreux bénéfices. En automatisant certains processus, comme la réinitialisation des mots de passe, la réservation de matériel, la configuration d’un poste de travail, le service peut répondre plus rapidement aux requêtes des utilisateurs. Sur des demandes plus complexes, les bots peuvent aussi aider à rapatrier plus rapidement différentes informations nécessaires à son traitement, en allant vérifier par exemple si des cas similaires se sont déjà produits, en récupérant la configuration de la machine concernée, etc.
Les assistants virtuels peuvent également prendre en charge certaines procédures de reprise après incident, comme le redémarrage d’un système ou la restauration d’une sauvegarde. La RPA contribue ainsi à réduire la durée des interruptions de service, de 50 à 90% en moyenne selon les retours d’expérience de clients.
Une sécurité renforcée pour le système d’information
Enfin, l’automatisation robotique des processus peut également répondre à certains besoins des responsables de la sécurité du système d’information (RSSI). La RPA peut par exemple être utilisée pour systématiser certaines étapes de contrôle et de vérification lors des projets, renforçant ainsi la fiabilité et la conformité des applications livrées.
Les bots peuvent aussi servir à automatiser les procédures informatiques en cas de départ d’un collaborateur, notamment la révocation des accès et des licences. Ainsi, plus de risque d’oublier ou de laisser traîner les choses, comme cela arrive fréquemment avec les processus manuels. La RPA devient ainsi une arme de plus pour protéger le système d’information contre d’éventuelles malveillances.