Guillaume, pouvez-vous nous expliquer comment la fondation de ComInTime a été influencée par votre vision de l’IA servant la réflexion plutôt que la surproduction de contenu?
Lorsque j’ai conçu ComInTime avec mon équipe, je n’étais pas un grand défenseur de l’intelligence artificielle. J’observais, comme beaucoup, une inflation de contenus sur les réseaux sociaux, souvent produits à la chaîne, sans véritable réflexion. C’était devenu une course au volume, au détriment du sens. Ce que je voulais, c’était l’inverse : remettre la stratégie au cœur de la communication.
L’IA n’était donc pas au centre de notre projet initial. Elle est arrivée plus tard, par nécessité, en réponse à des usages concrets. Nous avons choisi de l’intégrer de manière raisonnée, uniquement là où elle pouvait enrichir la réflexion de l’utilisateur, pas la remplacer. Par exemple, chez ComInTime, l’IA aide à poser une première stratégie de communication, à générer des idées de sujets, ou à formuler plus facilement un message. Mais elle ne pousse jamais à publier pour publier. Elle accompagne, elle éclaire, elle structure — elle ne prend pas la parole à la place de l’entreprise.
C’est cette philosophie qui nous distingue : chez ComInTime, l’IA est au service de l’intelligence humaine, pas de la prolifération de contenus sans âme.
Comment voyez-vous le rôle de ComInTime dans une stratégie de communication écoresponsable, et quelles sont les stratégies que vous recommandez pour intégrer une telle approche?
ComInTime s’inscrit naturellement dans une logique de communication plus sobre, plus alignée, donc plus écoresponsable. L’idée n’est pas simplement de « moins publier », mais de publier mieux, avec une vraie intention, en cohérence avec les valeurs et les objectifs de l’entreprise.
Dans un monde saturé d’informations, l’écoresponsabilité passe aussi par une sobriété numérique. ComInTime aide à y parvenir en structurant la stratégie en amont : quels messages sont réellement utiles ? À qui s’adressent-ils ? Sur quels canaux ont-ils du sens ? En répondant à ces questions, on évite de produire du contenu superflu, redondant ou mal ciblé — ce qui réduit l’empreinte carbone liée à la diffusion, mais aussi l’impact cognitif sur les audiences.
Nous encourageons aussi une communication incarnée, ancrée dans la réalité de l’entreprise, plutôt que calquée sur les tendances ou dictée par des algorithmes. Cela se traduit par des publications plus authentiques, moins fréquentes mais plus pertinentes, souvent portées par les collaborateurs eux-mêmes.
Enfin, il faut aussi parler de l’usage de l’IA elle-même. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises utilisent des outils comme ChatGPT pour générer leurs contenus. Mais bien utiliser ces outils suppose de nombreuses itérations, des reformulations, des copier-coller, des ajustements… C’est énergivore, à la fois en temps et en ressources serveurs. ComInTime, au contraire, est conçu pour limiter ces allers-retours. L’intelligence artificielle y est guidée, contextualisée, intégrée dans une démarche stratégique. L’utilisateur n’a pas à recommencer dix fois une consigne : l’outil connaît déjà sa stratégie, ses cibles, ses messages. Résultat : une communication plus fluide, plus cohérente, et surtout plus sobre.
Pour les entreprises sans service communication, en quoi la simplification apportée par l'IA de ComInTime peut-elle transformer leur façon de communiquer, et quel impact cela peut-il avoir sur leur authenticité?
PME — la communication peut vite devenir un casse-tête : manque de temps, manque d’inspiration, peur de mal faire. ComInTime a justement été pensé pour lever ces freins. L’intelligence artificielle y joue un rôle très spécifique : elle ne remplace pas le communicant, elle l’accompagne.
Concrètement, dès l’entrée dans l’outil, l’IA aide à poser les bases : définir ses objectifs, identifier ses cibles, clarifier ses messages. Puis, au fil du temps, elle propose des idées de contenus, alerte sur les sujets non couverts, et suggère des formulations. Cela permet à des non-spécialistes de prendre la parole avec méthode, sans se sentir illégitimes. C’est là que la transformation est réelle : les dirigeants ou collaborateurs qui hésitaient à communiquer prennent confiance, car l’outil les guide sans les formater.
Et loin de nuire à l’authenticité, cette simplification la renforce. Plutôt que de copier-coller des contenus génériques, les entreprises expriment ce qu’elles sont, avec leurs mots, sur les sujets qui les concernent vraiment. L’IA n’écrit pas à leur place, elle structure leur pensée et leur donne de l’élan. Le résultat ? Une communication plus juste, plus cohérente, plus incarnée — même sans service com’.
Autre atout : ComInTime permet aussi de s’adosser ponctuellement à des ressources externes — indépendants, alternants, stagiaires — tout en gardant le contrôle. Grâce à la structuration préalable de la stratégie, l’entreprise peut déléguer sereinement la production de contenus, sans risquer de diluer son message. L’outil encadre, aligne, et permet de suivre ce qui est produit. On professionnalise ainsi la communication sans en perdre la maîtrise, même avec des profils en formation ou temporaires.
Avec votre méthode structurée comprenant quatre ateliers de travail, pouvez-vous expliquer comment vous parvenez à aligner les messages des entreprises avec leurs objectifs tout en maintenant la cohérence?
Notre méthode repose sur un principe simple mais souvent négligé : on ne peut pas bien communiquer si l’on ne sait pas pourquoi l’on communique. C’est pourquoi nous avons conçu un cadre en quatre ateliers, qui permet à l’entreprise de poser les bases solides de sa communication avant même de penser à publier. En un parcours structuré, on clarifie d’abord les objectifs de communication, on identifie les cibles à travers des personae incarnées, on définit les messages clés et les médias les plus pertinents, puis on cartographie les sujets à traiter de manière cohérente avec l’activité de l’entreprise.
Initialement, ces ateliers étaient pensés en amont, comme un prérequis indispensable avant de prendre en main l’outil. Mais avec l’évolution de ComInTime et l’intégration raisonnée de l’IA, cette méthode est désormais accessible aussi en cours d’usage, sous forme d’ateliers de perfectionnement. Cela permet non seulement de renforcer la stratégie au fil du temps, mais aussi de répondre aux interrogations de terrain, au moment où elles se posent vraiment. C’est une manière très pragmatique de rendre la stratégie vivante et évolutive, sans jamais perdre de vue la cohérence globale.
L’outil ComInTime vient ensuite prolonger cette logique en aidant à produire, planifier et analyser les publications… toujours en cohérence avec ce socle. Et comme tout est documenté, même si l’équipe change ou s’élargit, la communication reste claire, fidèle et cohérente dans le temps.
Pourriez-vous partager un cas où l'intégration raisonnée de l'IA a permis à une entreprise de publier moins mais mieux? Quels ont été les résultats notables de cet ajustement?
Pour être tout à fait transparent, l’intégration forte de l’intelligence artificielle dans ComInTime (notamment via l’application mobile) est toute récente. L’application sera disponible dans les stores à partir du 15 juin, donc nous sommes au début de cette nouvelle phase. Cela dit, même avant cette évolution, nos clients témoignent régulièrement d’un changement fondamental dans leur façon de communiquer : le simple fait d’être au clair sur leur stratégie les empêche de publier pour publier.
Ce n’est pas l’IA en soi qui permet de publier moins, mais mieux : c’est le cadre stratégique que nous avons intégré à l’outil, et que l’IA vient maintenant amplifier. Là où certaines entreprises doivent faire appel à des consultants externes pour structurer leur communication, ComInTime permet d’accéder à cette logique de manière autonome et continue, sans coûts surdimensionnés. L’IA joue ici un rôle de facilitateur : elle rend la réflexion plus accessible, plus fluide, sans jamais remplacer l’intention humaine.
C’est cette approche mêlant méthode, outil, et IA raisonnée qui crée les conditions d’une communication plus authentique, plus efficace… et souvent plus sobre.
Comment l'approche de ComInTime se distingue-t-elle des autres outils d'automatisation du contenu, et quel rôle joue l'algorithme traditionnel dans cette distinction?
La plupart des outils d’automatisation du contenu se concentrent sur la publication. Leur promesse est claire : produire vite, diffuser partout, suivre les performances. Le problème, c’est qu’ils automatisent souvent un processus qui manque déjà de réflexion. Résultat : une usine à contenus qui noie l’essentiel.
ComInTime prend le contre-pied. Notre point de départ, ce n’est pas la production. C’est la stratégie. Pourquoi publier ? Pour qui ? Avec quels messages ? Quels formats ? Quels sujets ? Ce sont ces questions que notre méthode, notre outil et notre IA aident à clarifier. Ensuite seulement, on passe à la publication.
L’autre différence tient à l’usage combiné de l’intelligence artificielle et de l’algorithmie traditionnelle. On n’a pas tout misé sur le génératif. L’algorithme traditionnel structure l’expérience : il suit les objectifs, les cibles, les contenus validés. Il sert de colonne vertébrale. L’IA vient en appui, pour suggérer, fluidifier, relancer quand c’est utile. Ce duo permet d’obtenir des contenus qui restent alignés avec la stratégie, sans que l’utilisateur ait à tout repenser à chaque fois.
Ce n’est pas un outil qui pousse à faire plus. C’est un cadre qui aide à faire mieux.
En regardant vers l'avenir, comment prévoyez-vous que ComInTime continuera d'évoluer pour répondre aux besoins changeants des entreprises tout en respectant une éthique de communication respectueuse de l'humain et de l'environnement?
Notre cap est clair : faire évoluer ComInTime sans jamais céder à la facilité du tout-automatisé. Ce que nous voulons, c’est rester du côté de la stratégie, de l’intention, de l’intelligence humaine. L’outil va continuer à s’enrichir, mais toujours dans une logique d’usage raisonné.
Sur le plan technique, nous allons affiner encore l’articulation entre IA et algorithmes traditionnels, pour proposer une expérience plus personnalisée, plus contextuelle, sans jamais tomber dans l’uniformisation. L’idée n’est pas de produire plus vite, mais de produire mieux, avec moins d’effort et plus de justesse.
Nous allons aussi renforcer la dimension pédagogique. ComInTime ne doit pas seulement suggérer des contenus, il doit aider l’utilisateur à comprendre pourquoi ces contenus sont pertinents. C’est cette capacité à transmettre une logique, à faire progresser les non-initiés, qui fait toute la différence. On veut être un outil d’apprentissage permanent, pas une machine à consignes.
En parallèle, nous développons un réseau d’experts en communication, formés à notre méthode, capables d’intervenir ponctuellement ou régulièrement auprès des utilisateurs. Ce réseau, c’est notre manière d’augmenter la part humaine dans notre approche. L’expert n’est pas là pour prendre la main, mais pour poser un regard extérieur, poser les bonnes questions, et accompagner dans la durée. Cette présence humaine, souple et bienveillante, sera de plus en plus au cœur de notre modèle.
Côté environnement, nous sommes lucides : les outils numériques ont un coût énergétique. C’est pourquoi nous faisons le choix de ne pas sur-solliciter l’IA. Nos suggestions sont ciblées, nos traitements sont optimisés. On préfère une aide bien placée plutôt qu’une débauche de calculs en arrière-plan. La sobriété passe aussi par là.
Enfin, humainement, nous continuerons à rendre la communication accessible à ceux qui ne s’y sentent pas légitimes : dirigeants de TPE, commerçants, responsables de structures locales. ComInTime doit rester un outil qui éclaire, pas qui impose. C’est cette éthique qui nous guide et qui, je crois, nous distingue durablement.
Pour plus d'informations : www.comintime.com