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Interview de Brice Cornet : Mieux gérer votre entreprise grâce à l’intelligence artificielle

Bonjour Brice, pourriez-vous vous présenter et nous expliquer comment votre entreprise utilise l'intelligence artificielle pour améliorer sa gestion ?

Je suis Brice Cornet, entrepreneur belge, CEO de Simple CRM, et je travaille sur l’intelligence artificielle appliquée à la gestion d’entreprise depuis bien avant que le sujet ne devienne à la mode.
En 2012, je publiais un livre sur l’e-management, à une époque où le numérique faisait à peine son entrée dans les PME. En parallèle, je reprenais la direction de Simple CRM avec une conviction forte : les outils de gestion ne devaient plus seulement stocker de l’information, mais commencer à réfléchir, à alerter et à accompagner les dirigeants dans leurs décisions. À l’époque, il n’y avait ni GPU accessibles, ni modèles d’IA prêts à l’emploi. Nous étions seuls… mais nous étions prêts.
Aujourd’hui, cette vision s’incarne dans HaPPi, l’intelligence artificielle que nous avons développée en interne. Son rôle n’est pas de remplacer les équipes, mais de leur enlever la charge inutile. Elle automatise l’ordinaire — comme la qualification de prospects, la détection de clients à risque ou l’analyse des retards — pour libérer du temps et de l’énergie sur l’essentiel : la relation, la stratégie, la décision.
Chez Simple CRM, l’IA n’est ni un gadget, ni un bouton magique. C’est un copilote de gestion, pensé pour les réalités des PME. Mon combat est simple : aider les dirigeants à reprendre la main dans un monde de plus en plus complexe, grâce à une IA pragmatique, humaine et maîtrisée.

Dans un contexte d'évolution rapide, quelles sont les principales tendances que vous observez dans l'utilisation de l'intelligence artificielle pour la gestion d'entreprise ?

Ce que j’observe aujourd’hui, c’est que l’intelligence artificielle est en train de sortir de la phase du gadget pour entrer dans celle du pilotage réel de l’entreprise. On ne parle plus d’outils impressionnants, mais d’outils utiles.
Pendant longtemps, l’IA a été utilisée de manière ponctuelle : rédiger un email plus vite, faire un résumé, générer un contenu. C’était intéressant, mais superficiel. Aujourd’hui, les entreprises les plus matures passent à un autre niveau : elles intègrent l’IA au cœur de leurs processus de gestion, là où se prennent les décisions.
Je vois principalement quatre tendances fortes, que je détaille d’ailleurs dans mon livre Mieux gérer votre entreprise grâce à l’IA.
La première, c’est le passage de l’outil à l’acteur.
L’IA ne se contente plus d’exécuter : elle observe, anticipe, alerte. Elle devient un véritable copilote de gestion.
La deuxième, c’est l’essor de l’IA métier.
On quitte les IA généralistes pour des intelligences spécialisées, connectées aux données réelles de l’entreprise. Chez Simple CRM, par exemple, notre IA HaPPi ne parle pas de tout et de rien : elle comprend vos clients, vos commerciaux, vos cycles, vos retards, vos signaux faibles.
Troisième tendance : l’obsession des quick wins.
Les entreprises ont compris qu’il ne fallait pas tout automatiser d’un coup. Elles cherchent des gains rapides, visibles, rassurants : mieux qualifier les prospects, détecter les clients à risque, prioriser les actions commerciales. C’est exactement cette approche pragmatique que je défends dans le livre.
Enfin, la quatrième tendance est humaine.
Les dirigeants réalisent que l’IA ne fonctionne que si elle est accompagnée : formation, acculturation, droit de veto humain. L’IA performe quand elle est pilotée, pas quand elle est laissée en roue libre.
En résumé, on passe d’une IA spectaculaire à une IA stratégique. Et c’est précisément ce virage que j’explore dans Mieux gérer votre entreprise grâce à l’IA, en m’appuyant sur plus de dix ans de retours terrain chez Simple CRM. L’IA n’est plus une promesse futuriste : c’est une compétence de management à part entière.

Rencontrez-vous des défis spécifiques lors de l'intégration de l'intelligence artificielle dans vos processus de gestion, et comment y faites-vous face ?

Oui, bien sûr. Et je me méfie toujours des entreprises qui prétendent que l’intégration de l’IA se fait sans difficulté. L’IA n’est pas compliquée… mais elle est exigeante.
Le premier défi, et de loin le plus sous-estimé, ce n’est pas la technologie : ce sont les données. Une IA ne fait pas de miracles avec des informations incomplètes, mal structurées ou obsolètes. Chez Simple CRM, nous avons très vite compris qu’avant de rendre une IA intelligente, il fallait rendre les usages disciplinés et cohérents.
Lorsqu’on introduit une IA dans un processus de gestion, elle met en lumière ce que l’on préfère parfois ne pas voir : retards récurrents, décisions évitées, priorités floues. Cela peut générer des résistances. Une IA mal expliquée est perçue comme un outil de contrôle, alors qu’elle est censée être un outil d’aide.
Notre réponse a été très pragmatique, et c’est une approche que je détaille dans Mieux gérer votre entreprise grâce à l’IA.
D’abord, nous commençons toujours par des cas d’usage simples et visibles. Des quick wins. Par exemple : détecter automatiquement les clients à risque ou prioriser les actions commerciales. Quand les équipes voient que l’IA leur enlève du stress au lieu d’en ajouter, l’adoption devient naturelle.
Ensuite, nous avons instauré un principe non négociable : le droit de veto humain.
Chez Simple CRM, HaPPi propose, alerte, recommande… mais ne décide jamais seule. Le manager reste responsable. Cela change complètement la relation à l’IA.
Enfin, nous investissons énormément dans l’acculturation. Pas dans des formations techniques, mais dans l’apprentissage du bon dialogue avec l’IA : savoir poser les bonnes questions, interpréter ses suggestions, comprendre ses limites.
Au fond, intégrer l’IA, ce n’est pas un projet informatique, c’est un projet de management. C’est exactement le fil conducteur de mon livre Mieux gérer votre entreprise grâce à l’IA et de notre démarche chez Simple CRM : automatiser l’ordinaire, maîtriser l’extraordinaire… et surtout, humaniser l’essentiel.

Pourriez-vous nous donner un exemple concret de la façon dont votre entreprise a transformé un aspect de sa gestion grâce à l'intelligence artificielle ?

Oui, bien sûr. Je vais vous donner un exemple très simple, mais extrêmement parlant, parce qu’il touche à un point critique de beaucoup d’entreprises : la priorisation commerciale.
Avant l’IA, comme dans beaucoup de PME, les équipes commerciales travaillaient beaucoup… mais pas toujours au bon endroit. Les relances se faisaient à l’instinct, les opportunités urgentes passaient parfois sous le radar, et les signaux faibles — un client qui décroche, une opportunité qui s’essouffle — arrivaient trop tard.
Nous avons intégré HaPPi, l’IA de Simple CRM, directement au cœur de la gestion commerciale. Concrètement, elle analyse en continu les données : historique des échanges, délais de réponse, évolution du chiffre d’affaires, comportements atypiques. À partir de là, elle ne se contente pas de produire des tableaux : elle alerte.
Elle va par exemple dire :
« Ce client est stratégique, mais il n’a plus été contacté depuis trois semaines » ou
« Cette opportunité a un fort potentiel, mais le cycle de décision est en train de se gripper ».
Résultat : les commerciaux ne travaillent plus dans l’urgence permanente, mais dans la justesse. Ils savent où agir, quand agir, et pourquoi.
Ce type de transformation est exactement ce que je décris dans Mieux gérer votre entreprise grâce à l’IA : une IA qui n’automatise pas pour automatiser, mais qui aide à mieux décider. On ne parle pas de remplacer l’humain, mais de lui enlever le bruit pour qu’il se concentre sur ce qui crée vraiment de la valeur.

D'après votre expérience, quels sont les obstacles les plus courants à surmonter pour qu'une entreprise adopte efficacement l'IA dans ses pratiques de gestion ?

L’obstacle principal à l’adoption de l’intelligence artificielle en entreprise n’est ni le budget, ni la technologie. C’est la mauvaise compréhension de ce qu’est réellement l’IA.
Le premier obstacle que je rencontre, c’est le mythe de la solution magique. Beaucoup de dirigeants pensent qu’il suffit d’acheter un outil IA pour que tout s’améliore automatiquement. Or l’IA n’est pas un bouton “on/off” : c’est un levier qui ne fonctionne que s’il est intégré dans une organisation claire.
Le deuxième frein est humain et culturel.
L’IA fait peur parce qu’elle révèle. Elle met en lumière les dysfonctionnements, les priorités floues, les décisions repoussées. Sans pédagogie et sans accompagnement, elle est vécue comme un outil de contrôle plutôt que comme une aide.
Troisième obstacle : vouloir aller trop vite.
Certaines entreprises cherchent à tout automatiser d’un coup, y compris des processus critiques. Résultat : rejet, complexité inutile, parfois même un retour en arrière. L’IA s’apprivoise. Elle demande une montée en puissance progressive.
Quatrième obstacle, plus subtil : la fascination technologique.
On cherche le modèle le plus puissant, la solution la plus “à la mode”, alors qu’un système plus simple, bien aligné avec les enjeux métier, serait beaucoup plus efficace. Dans l’IA comme ailleurs, le mieux est souvent l’ennemi du déployé.
La méthode que je défends — et que je détaille dans Mieux gérer votre entreprise grâce à l’IA — est pragmatique : partir des usages réels, viser des quick wins, former les équipes à travailler avec l’IA, et toujours conserver un pilotage humain clair. C’est exactement l’approche que nous appliquons chez Simple CRM.
Une entreprise adopte efficacement l’IA quand elle comprend que ce n’est pas un projet technologique, mais un projet de management et de culture. À partir de là, tout devient plus simple.

Comment envisagez-vous l'évolution de l'utilisation de l'intelligence artificielle dans la gestion d'entreprise au cours des prochaines années ?

Je pense que l’avenir de l’intelligence artificielle en entreprise ne sera pas spectaculaire. Il sera structurel. Et c’est précisément ce qui le rend décisif.
Nous sortons d’une phase d’expérimentation, parfois désordonnée, où l’IA était utilisée comme un outil impressionnant mais isolé. Dans les prochaines années, elle va s’intégrer silencieusement au cœur des systèmes de gestion : CRM, ERP, pilotage financier, relation client. L’IA ne sera plus un module à part, mais une couche d’intelligence permanente.
Je vois trois évolutions majeures, que j’aborde longuement dans Mieux gérer votre entreprise grâce à l’IA.
La première, c’est la généralisation de l’IA comme copilote de management.
Elle analysera en continu les données de l’entreprise, proposera des arbitrages, signalera les incohérences, mettra en évidence les priorités. Le rôle du manager évoluera : moins d’exécution, plus de stratégie et de discernement.
La deuxième évolution est la montée en puissance de l’IA contextualisée.
On ne parlera plus d’IA “générale”, mais d’IA profondément ancrée dans la réalité de chaque entreprise : ses clients, ses équipes, ses cycles, sa culture. C’est exactement cette logique que nous développons chez Simple CRM, avec une IA pensée pour comprendre le quotidien des PME.
Enfin, la troisième évolution est humaine.
Les entreprises vont comprendre que l’avantage compétitif ne viendra pas de l’IA elle-même, mais de la capacité des équipes à bien travailler avec elle : poser les bonnes questions, interpréter, décider. L’IA va élever le niveau d’exigence managériale.
En résumé, l’IA ne remplacera pas le manager. Elle révélera le bon… et le mauvais. C’est pour cela que j’insiste autant, dans mon livre comme dans mon travail chez Simple CRM, sur une IA maîtrisée, responsable et profondément humaine.

Enfin, quel conseil donneriez-vous aux dirigeants d'entreprises qui hésitent encore à intégrer l'intelligence artificielle dans leurs pratiques de gestion ?

Je leur dirais une chose très simple : le plus grand risque aujourd’hui n’est pas de se tromper avec l’IA, mais de ne rien tenter.
Je comprends parfaitement les hésitations. L’IA fait peur, elle est complexe, elle évolue vite, et elle remet en question des habitudes bien installées. Beaucoup de dirigeants sentent que le sujet est stratégique… sans savoir par où commencer. C’est humain.
Mon conseil est de changer de regard.
L’IA n’est pas un projet massif à lancer, ni une révolution à subir. C’est un apprentissage progressif. Il faut commencer petit, sur un usage concret, non critique, mais à fort impact. L’objectif n’est pas d’être parfait, mais d’apprendre.
C’est d’ailleurs tout le fil conducteur de Mieux gérer votre entreprise grâce à l’IA : montrer que l’IA devient un avantage compétitif dès qu’on l’aborde avec méthode, pragmatisme et discernement — exactement comme nous le faisons chez Simple CRM.
Enfin, je leur dirais ceci : ne laissez pas l’IA décider à votre place… mais ne laissez pas non plus les autres décider pour vous. Les dirigeants qui s’en sortiront le mieux seront ceux qui auront osé prendre la main, former leurs équipes, et faire de l’IA un allié plutôt qu’un sujet anxiogène.

Pour en savoir plus : https://crm-pour-pme.fr

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